Des courses splendides ont animé le retour de Carole au Calendrier du Championnat de France Long-Circuit ce week-end des 1er & 2 juin. L'amplitude des bagarres peut s'expliquer notamment par le nombre de compétiteurs (94 engagés) et le niveau affiché. En effet dans chaque catégorie, l'épreuve a proposé des duels inattendus mélangeant les habitués de la discipline, les anciens de retour sur les traces d'un passé glorieux et des néophytes au CV fourni qui ne voulaient pas rater de découvrir l'épreuve. Une forte chaleur était elle aussi de retour ce week-end où la bonne humeur était de mise dans le cadre d'une organisation sans faille.
KZ2 : Duel Petit / Bondier
Dès l'entame du week-end, Hubert Petit (Sodi/TM) et Nelson Bondier (BirelArt/TM) donnaient le ton, ils resteront tout le week-end aux avant-postes. Gabin Leuillet (Praga/IAME), Paul David (BirelArt/TM) et Paolo Besancenez (Sodi/TM) se présentaient comme leurs principaux rivaux, mais il fallait aussi compter sur Adrien Renaudin (Sodi/TM) qui, ayant serré au chrono, devait réaliser de magnifiques remontées en manche pour retrouver un rang plus logique sur la 4e ligne de la grille de la préfinale. Celle-ci était longtemps incertaine tellement le groupe leader restait compact. Sur la fin, Petit et Bondier s'épaulaient et lâchaient de peu leurs adversaires. Bondier sortait avec plus de reprise à l'épingle pour coiffer le nordiste de quelques centimètres. Juste derrière, huit pilotes arrivaient groupés à la dernière épingle pour se départager. Renaudin devançait Johan Renaux (CRG/TM) et Besancenez côte à côte, suivaient Fabrice Frete (CRG/TM), David, Romain Couedic, Leuillet et Nicolas Masle. En finale, Leuillet s'accrochait avec Masle, plus tard Frete perdait du temps et les rangs s'éclaircissaient quelque peu. Bondier et Petit s'échappaient après la mi-course. L'arrivée s'avérait l'exacte réplique de la préfinale, mais en inversant les rôles, Petit l'emportait de 4 centièmes sur Bondier. Plus loin, Besancenez, tout sourire, raflait la mise pour le podium au nez de Renaux, Renaudin et David.
KZ2 Master : Sanchez aux prises avec Krypciak
Yoann Sanchez (Sodi/TM) ne tardait pas à trouver ses repères, Mathieu Legout (Sodi/Modena) se manifestait très rapide et Pierre Krypciak (BirelArt/TM), ancien triple lauréat, retrouvait ses sensations. Ces pilotes s'avéraient les plus réguliers le samedi, mais surprise Yannick Savard (DR/Modena), déclassé au chrono, ne parvenait pas à remonter (fuite moteur). Quel spectacle proposé par la préfinale, tellement le groupe leader comptait de candidats. À cinq tours de l'arrivée, Krypciak et Sanchez parvenaient à se détacher, laissant aux prises huit pilotes et encore manquait Charles Fiault victime de son étrier de frein. Krypciak, bien qu'abordant à l'extérieur l'épingle, plongeait plus vite vers le drapeau devant Sanchez. Tony Lavanant (Energy/TM) se rappelait aux bons souvenirs de tous en coiffant Savard plus en verve, et presque tous de front Legout, Grégory Leder (Sodi/TM), Antoine Poulain (Sodi/TM), néophyte de l'exercice, les deux sociétaires du Team Spirgel, Grégory Guilvert (BirelArt/TM) et Jean-Philippe Ligier (CRG/TM), et le Suisse M. Wolhauser (Tony/TM). En finale, Sanchez, Savard puis Krypciak s'échangeaient le leadership. Lavanant heurté devait stopper sa course. Au 6e passage, 7 pilotes semblaient encore en mesure de l'emporter. Mais Sanchez et Krypciak finissaient par s'octroyer l'infime marge nécessaire pour ne jouer qu'entre eux la victoire finale, qui revenait cette fois au Montpelliérain Sanchez. Les poursuivants se désunissaient quelque peu, Poulain sauvait la troisième place des attaques de Savard et de Guilvert qui distançaient Ligier, Legout et les frères Leder.
KZ2 Gentleman : Portmann, redoutable finisseur
Les deux Champions 2017 & 2018 Benoit Portmann (BirelArt/TM) meilleur chrono et Franck Savouret (KR/TM) deux manches gagnées, impulsaient le rythme, mais Claude Monteiro (BirelArt/TM) focalisait l'attention. En panne au chrono, il réalisait des remontées incroyables, preuve qu'il n'avait perdu son coup de volant. En préfinale, il fallait en plus compter sur Emmanuel Galichon (BirelArt/TM), Fréderic Feix (RK/Iame), Emmanuel Ducrot (Sodi/TM) lui aussi néophyte en Long-Circuit, voire Raphaël Redondi (Sodi/TM). La course se décantait vite, car au 4e tour Savouret était heurté. Portmann et Galichon restaient suffisamment unis pour distancer peu à peu Feix, Monteiro, Ducrot et Redondi. En finale, plus attentif à prendre le bon train, le premier peloton comptait plus d'unités. Savouret, auteur d'un excellent envol, était déchaîné, il grappillait place après place, revenait 7e en queue des rescapés du groupe leader emmené souvent par Portmann et parfois par Feix. Savouret continuait son festival jusqu'à s'emparer de la tête, mais en fait la stratégie reprenait ses droits. Ainsi Portmann, Galichon et Savouret devaient jouer finement, car ils ne décrochaient pas Monteiro et Ducrot. À deux tours du terme, Feix se faisait une frayeur en pilant sur les freins, les trois leaders avaient podium offert, mais l'ordre restait à déterrminer. Portmann et Savouret laissaient Galichon mener pour le déborder, et à ce jeu, Portmann l'emportait pour 7 centièmes devant Savouret, puis Galichon. Monteiro gardait l'avantage sur Ducrot.