A 27 ans, le Bourguignon Laurent Marchandise a remporté pour la première fois le Championnat de France KZ 125 à Salbris après une belle carrière aux avant-postes des pelotons dans la plupart des catégories. Impliqué professionnellement dans l'entreprise familiale KCM, importateur français de la marque CRG, c'est naturellement au volant d'un châssis noir du Groupe Tinini qu'il s'est imposé en Sologne.
- Laurent, on note des places de vice-champion dans votre palmarès, mais pas de titre jusqu'à ce fameux jour d'octobre. Une première très attendue ?
« Paradoxalement non, car cette année je n'ai eu que peu de temps pour me préparer, étant très pris par mes activités professionnelles avec mon père au sein de la société KCM. Je n'avais donc fait qu'un nombre limité de courses avant le Championnat de France, et encore moins d'entraînements. Mais comme j'adore la piste de Salbris et que j'ai derrière moi une équipe et des partenaires qui comptent sur moi, je me devais d'y être présent. Contrairement aux années précédentes en 100cc ou en KZ, je m'estimais donc à priori court en préparation pour jouer la gagne... et c'est là que le titre est venu ! »
- Le début du week-end a été discret puis il y a une nette montée en puissance le dimanche !
« 22e chrono sur le mouillé, c'était effectivement très moyen, mais complètement de ma faute tant au niveau du pilotage que du réglage du matériel. Je me suis rassuré au fil des manches où j'ai pu constater que le matériel marchait très bien en étant très constant, une qualité qui est primordiale dans un Championnat de France qui est une course où il faut être performant dans la duree. C'est en prefinale que j'ai fait le principal. J'ai reussi à remonter de la douzième jusqu'à la troisième place, tout en sauvegardant mes pneus de secours pour la finale, contrairement à plusieurs de mes adversaires ».
- C'est cela qui vous a permis de faire la différence en finale ?
« Oui notamment. J'ai profité également de la bagarre que se livraient devant moi Nolan Mantione et Thierry Lolmède pour les passer et produire mon effort au moment où les pneus étaient à leur pic de performances. Je suis parvenu ainsi à creuser l'écart. Ensuite, la constance de mon matériel m'a permis de garder un niveau de performances élevé jusqu'à l'arrivée sans faiblir. Après plusieurs années où je suis passé vraiment près du titre, quand ça se déroule comme ça, c'est vraiment le bonheur ! »
- On vous a connu dans de nombreuses catégories, y compris en superkart 250, avec là encore de très belles dispositions. Comment voyez-vous votre avenir sportif ?
« J'ai l'impression que ma vie professionnelle va me contraindre à une pré-retraite en 2014 ! Il faut que je m'occupe de la société et cela va probablement prendre nettement le pas sur le pilotage, mais je reste dans le domaine du karting, c'est le plus important ! »
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