Salbris
Au coeur de la Sologne, tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce double Championnat de France l'un des grands événements de la saison nationale de karting 2016, et ce fut le cas. Pilotes parmi les plus talentueux de l'hexagone, pelotons fournis, circuit de Salbris particulièrement adapté aux catégories 125cc à boîte de vitesses, incertitudes nées d'une piste humide aux essais chronométrés, retour du soleil, duels à tous les niveaux, stratégies décalées, cavalier seul victorieux ou rebondissements en chaîne. Si Hubert Petit est définitivement rentré dans la cour des grands en se montrant impérial en KZ2, ce fut beaucoup moins limpide chez les Masters de plus de 32 ans. Yannick Savard a fini par émerger en haut du podium après un scénario hitchcockien.
KZ2: Hubert Petit invaincu lors des trois finales
Et 1, et 2, et 3 ! Hubert Petit (Sodi/TM) n'a pas fait de détail lors des trois finales dominicales. Le pilote du nord de la France a mené les débats du début à la fin, sans jamais laisser l'un de ses rivaux boucler un seul tour en tête lors des trois courses décisives. Auteur de la pole position et leader après les manches, Ayrton Probst Collomb (Alpha/TM) - la révélation du meeting - a été le premier à rendre les armes. Enzo Guibbert (Exprit/Parilla) a ensuite tenté de mener la chasse, en vain !
En pleine remontée après leur modeste temps aux essais chronométrés, Paul David (Birel ART/TM) et Thomas Mich (Birel ART/TM) sont restés à distance du nouveau champion, tout comme l'actuel leader du Championnat de France Long Circuit, Nelson Bondier (Tony Kart/Parilla). Après les malheurs rencontrés par les rapides Stephen Nuvolini (Praga/Parilla), Pierre Loubère (Sodi/Parilla), Charles Fiault (Sodi/Parilla) et Tom Leuillet (Sodi/TM) à divers moments de l'épreuve, le suspense est en revanche resté entier pour savoir qui allait accompagner Petit sur le podium.
Au cumul des trois finales, Guibbert décrochait une 2e place méritée, comme en 2014. Derrière, David a devancé d'extrême justesse Probst Collomb et Mich pour la 3e position. Bondier n'a pu faire mieux que 6e devant deux grands animateurs du peloton de chasse: Johan Renaux (CRG/Parilla) et Kevin Breysse (Praga/Parilla).
KZ2 Master: Yannick Savard conserve son titre
La hiérarchie a fréquemment évolué chez les plus de 32 ans et le titre virtuel a changé de mains à plusieurs reprises. Auteur de la pole position en pneus pluie, le malchanceux Yoann Sanchez (Alpha/TM) plongeait bien vite dans le classement pendant que le temps revenait au sec. Julien Le Brigand (CRG/Parilla) le relayait à la première place à l'issue des manches, talonné par Jean-Pierre Girardet (Sodi/TM). Ce dernier disparaissait dès la première finale suite à une touchette avec Jean-Philippe Ligier (Birel ART/TM), qui restait aussi sur le carreau.
Plus rapide que Le Brigand dans la Finale 1, Emilien Grosso (Tony Kart/Vortex) remportait le premier round, qui voyait Vincent Fontenille (CRG/Vortex) se replacer en 3e position devant Thomas Bailly (Birel ART/TM). Fontenille poursuivait son offensive et s'adjugeait à son tour une finale, tandis que Yannick Savard (TB Kart/LKE) s'intercalait en 2e position. Victime d'un problème technique aux chronos, Yannick n'a pas ménagé ses efforts pour revenir aux avant-postes.
Alors qu'on espérait un ultime duel de titans dans la Finale 3 pour le titre, un contact entre Grosso et Fontenille entraînait l'abandon de ce dernier, puis celui de Le Brigand. Reparti le couteau entre les dents, Grosso récupérait en toute fin de course la première place, synonyme de titre. Mais sa joie était de courte durée. Jugé responsable de l'accrochage, il était déclassé de la finale. Certes devancé par Thomas Bailly au résultat de la dernière finale, Yannick Savard reprenait l'avantage aux points et était déclaré Champion de France au cumul des trois finales devant Bailly.
Christian Bourdais (Birel Art/TM), qui n'a cessé de monter en puissance, avait la satisfaction de compléter le podium juste devant le malheureux Fontenille. A domicile, Marc Berteaux (Sodi/TM) a terminé 5e devant Grégory Guilvert (Birel Art/TM), mais aussi 1er des Vétérans (plus de 45 ans), une place que convoitait Bruno Benabent (Birel ART/TM).
